Ce blog se consulte comme une ordonnance, la prescription de la dose idéale d’absurdité pour se prémunir de la folie du monde. C’est un antidote nécessaire à l’avarie des hommes, ceux-là même qui s’entêtent à vous assurer que des cuisses de poulet sont des gratins de courgettes, arguments à l’appui…
Ici, on ne suit aucune ligne droite. On passe sans préavis du vertige de l’univers à l’art très concret d’écrire son adresse. On y débusque des langues secrètes juste pour le plaisir de goûter les saveurs de la réalité. Chaque billet est un pas de côté qui trébuche, une échappée moche qui rappelle que le bizarre est une politesse, que l’erreur est avouable, que la pauvreté folle est élégance méta-physique, et est peut-être la seule façon de rester sain d’esprit quand on est entouré de toute cette ribambelle de connards qui continueront probablement longtemps de régner sur le tas de boue de leur ignorance et de leurs certitudes égotiques.